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Parler de Musique

Affiche d'introduction à mon projet de diplôme, reprenant un fragment des Pensées de Blaise Pascal.

Introduction poster to my degree with a part of Blaise Pascal's Pensées

    Aujourd’hui, la crise paraît s’appliquer à tout ce qui nous entoure. Dans le domaine culturel, par exemple, on entend très fréquemment parler de la crise du secteur musical ou plus particulièrement de la crise de l’industrie musicale. Mais d’où vient cette crise ? Parmi de multiples facteurs, on peut évoquer l’évolution des comportements d’écoute et des pratiques de consommation depuis quelques années. La musique ne se consomme plus, ne s’écoute plus comme hier. Le journalisme musical a parallèlement évolué. Face à la multiplication des plates-formes d’écriture et d’expression, la presse musicale traditionnelle connaît elle aussi une crise. Webzines, blogs, critiques amateurs : les rapports entre artistes, journalistes et lecteurs apparaissent aujourd’hui relativement flous. Pourtant, la démultiplication des formes de critique musicale prouve bien l’intérêt, la demande voire la nécessité d’une telle pratique. Tantôt promotionnelle, lyrique ou maladroite, la critique musicale, par son intitulé, exerce une influence. Autrefois verticale, lorsqu’on se fiait volontiers à l’opinion d’un journaliste vu comme un véritable éclaireur dans l’abondance des productions musicales. Un discours que l’on trouvait au sein de rubriques plus ou moins longues de nos magazines préférés. Un rapport subjectif intime semblait nous être directement adressé et poussait ainsi notre curiosité à aller écouter cette œuvre préalablement décryptée. Il y a une sorte de nostalgie, il est vrai, dans la manière dont je décris cette façon d’appréhender la musique. Toutefois, nous ne pouvons que constater son obsolescence. Le plus gros changement pour la critique musicale a bien évidemment été l’accès simplifié à la musique par le téléchargement ou les plateformes d’écoute en ligne. Aujourd’hui, pourquoi lire une chronique musicale alors que nous pouvons faire notre propre opinion en quelques clics ? Néanmoins la critique musicale survit. Mieux même, elle n’a jamais été aussi présente. Mais à force de trop se montrer, ne se serait-elle pas un peu essoufflée ? Qu’est ce qui fait l’intérêt d’une critique musicale aujourd’hui ? Peut-elle encore se permettre de ne rester que textuelle ? Vers quelles formes éditoriales doit-elle se diriger ?